Comment vous-êtes vous retrouvés à la tête d’un film-mastodonte tel que Le Concile de pierre ?
J’ai de fait couvert à peu près tout le spectre des budgets possibles. Je ne fais pas partie des cinéastes encartés, je n’appartiens à aucune famille ni réseau, ceci expliquant peut-être cela. Yves Marmion est simplement venu me trouver parce qu’il avait beaucoup aimé Cette femme-là. Et comme j’avais charrié beaucoup de boue et de choses sombres avec ce dernier film, j’ai pensé que sa proposition pourrait m’aérer. Faire un film fantastique pour enfants, aller tourner en Mongolie, faire du studio, reconstruire une forêt, réunir deux icônes de la beauté comme Bellucci et Deneuve, tout cela me plaisait d’autant plus que je voyais le film comme une médaille inversée de Cette femme-là : ce n’était plus une femme qui avait perdu son enfant, mais une femme qui allait tout faire pour le sauver. Le film n’est pas réussi mais je le préfère à la limite à Une Affaire privée. Je trouve qu’il y a plus d’enjeu et de danger.