Portrait d'un metteur en scène virtuose.
Dialoguiste, scénariste, réalisateur, acteur et écrivain de talent, Guillaume Nicloux incarne à 42 ans le renaissance du genre policier à travers son envie de renouveler la mise en scène du film de genre.Metteur en scène virtuose,doué pour instaurer des ambiances poisseuses , Guillaume Nicloux est devenu, en quelques films, LE MAITRE FRANCAIS des intrigues fouillées et délicieusement alambiquée.
"Ce n’est pas le but mais le chemin qui compte."
Eric Vincent dans La Clef.
Nicloux m'intriguait... Depuis longtemps ce réalisateur m'intriguait. La première fois que j'entendis parler de lui ce fut à l'occasion de la sortie du long métrage Une affaire privée. L'article de la République de Seine-et-marne le présentait comme un auteur/réalisateur noir. Très loin du cinéma qui m'intéressais à cette époque. Et puis je me suis mis à lire. Du polar bien sûr, pour faire comme tout le monde( Higgins-Clark, Patrcia Cornwel, Harlan Coben & co ) puis j'ai découvert ( en vrac... ) Le Poulpe, Pete Dexter, Pouy, Manchette, Maurice Dantec, Robin Cook, Les petits gars de La Série Noire, Charles Bukowski, Harry Crews et bien sûr,il y a deux ans, Guillaume Nicloux ( Le saint des seins ).
Ce fut après la lecture de cet épisode des aventures de Gabriel Lecouvreur que j'ai commencé à m'intéresser à Nicloux.
Et justement, de Guilaume Nicloux on ne sait que ce qu'il veut bien dire. Sa principale carte de visite se résume à ses films, au premier rang desquels Cette femme-là. Cette petite page sans prétention est donc née pour combler cette lacune.
L'adolescence
Cinéphile averti, Guillaume Nicloux se nourrit très jeune des œuvres qui ont marquées le paysage cinématographie français et étranger. Guillaume a 12 ans. Il voit Freaks, de Tod Browning. Un choc « Freaks reste un film hors norme : on est proche de la monstruosité fascinante. Du réalisme fantastique. C'était la première fois où l'on faisait un film Hollywoodien avec des non-professionnels. » Ado, Guillaume fréquente le ciné club. Il voit des films comme Zéro de Conduite de Jean Vigo ou Le Manuscrit trouvé à Saragosse. Tous ces long métrages visionnés durant l'adolescence lui donne rapidement l'envie d'être cinéaste. « Les œuvres qui marquent le plus sont usuellement celles que l'on a découvertes adolescents. Heureusement, on peut continuer à découvrir les choses. Cependant, on se forge une vision, un conditionnement filmique qui nous accompagne justement » L'important, c'est d'aimer et sa rencontre, plus tard, avec le réalisateur Zulawski sont déterminant. ((/guillaume.nicloux/dotclear/public/zul.jpg|Ce film et le travail de Zulawski le marque. Il se demande comment un cinéaste que l'on ne voit pas à l'écran arrive à provoquer de telles émotions chez des comédiens. « Le cinéma rend les choses visibles mais celui qui tire les ficelles ne l'est pas. » Il cherche à rencontre le réalisateur. Guillaume sait où il habite. Il l'appel d'une cabine et lui disant qu'il est au coin de la rue et qu'il aimerait une dédicace. Zulawski accepte. Il reste ensemble un petit moment. Il décourage Guillaume de devenir réalisateur. Tout du moins il essaye.|L|Andrzej Zulawski, janv. 2009))
Les années d'apprentissage.
Titulaire d'un CAP de comptabilité, Guillaume se détourne rapidement de ses études en choisissant d'apprendre la mise en scène. Il se tourne alors vers le théâtre. Avant tout pour se familiariser avec la mise en scène et la direction des comédiens. Guillaume à 22 ans. Il devient boursier du Centre national des Lettres et crée une compagnie théâtrale. La troupe est né. Nous sommes à la fin des années quatre vingt. Nicloux et ses comédiens investissent les planches du Théâtre du Ménilmontant. Il met en scène Copi, Maurice Pons ou encore George Arnaud. Mais Guillaume veut faire du cinéma. Les premiers spectacles permettent de financer un premier court métrage. Déterminé, Guillaume arrive a obtenir que Raoul Coutard, figure mythique de La Nouvelle Vague, soit chef opérateur sur ce projet. La Piste aux étoiles et rapidement mit en boite. Filmé en 16mm et en noir et blanc,Guillaume voit se projet comme un apprentissage. Nicloux réalise ensuite Les enfants volant avec le soutien de la comédienne Anémone. Plus un film expérimental qu'autre chose, il est présenté au Festival de Toronto mais passe totalement inaperçu. C'est au Canada que Guillaume rencontre Gaspar Noé Le réalisateur lui offre un rôle anecdotique dans Seul Contre Tous. Cet expérience lui permet surtout de rencontrer Philippe Nahon. Gaspar Noé proposera même plus tard un petit rôle dans Irréversible mais «'était un dimanche après-midi et je n'avais pas envie de me déplacer, d'autant que je ne vis à Paris. » Guillaume continue son apprentissage du métier. Il réalise un téléfilm pour Arte. « La vie creuvé » avec Picolli et Dombasle.
Il publie également des polars, « Zoocity » (1996), « Jack Mongoly » (1998), « L'Honneur perdu de Georges Blesse » (2000), « Des Brutes et des méchants » (2001), « Monsieur chance » (2001), « C'est juste une balade américaine » (2001), et « Le Saint des seins » (1996) dans la collection « Le Poulpe ».
C'est avec l'adaptation à l'écran de ce personnage d'enquêteur anar qu'il touche un large public, pour LE POULPE (1998), avec Jean-Pierre Darroussin. Le réalisateur signe ensuite les remarqués UNE AFFAIRE PRIVÉE (2002), CETTE FEMME-LÀ (2003), LE CONCILE DE PIERRE (2006, photo du tournage) et LA CLEF (2007), à l'atmosphère sombre, à l'intrigue labyrinthique et à la mise en scène hypnotique.
Dans les deux premiers, un enquêteur fatigué (François Manéri/Thierry Lhermitte ; Michèle Varin/Josiane Balasko) enquête dans une ambiance dépressive. Dans les deux suivants, un quidam, campé par Monica Bellucci puis Guillaume Canet, se retrouve aspiré dans un dédale existentiel et paranoïaque.
Avec un sens aiguisé de la distribution de rôles, Guillaume Nicloux offre des rôles de choix à ses interprètes principaux, comme à une galerie de seconds rôles marquants. Il filme des stars (Catherine Deneuve, Vanessa Paradis, Jean Rochefort), des vedettes (Marion Cotillard, Frédéric Diefenthal, Clovis Cornillac, Sami Boujila) et les précieux Philippe Nahon, Yves Verhooven, Dominique Bettenfeld, Yann Goven ou Françoise Lebrun.
Il se laisse aller au loufoque total pour HOLIDAY (2010), aventures déglinguées dans un hôtel de province, avec Darroussin, entouré de Judith Godrèche, Balasko, Biyouna, et d'une galerie de second rôles décapants.
Nicloux signe aussi le court métrage LUCIE (2000), avec Sylvie Testud, pour SCÉNARIOS CONTRE LA DROGUE, apparaît dans SEUL CONTRE TOUS de Gaspar Noé (1998), coécrit le scénario de BLANCHE (2002) avec son réalisateur Bernie Bonvoisin, et enseigne à la Fémis.
C'est avec l'adaptation à l'écran de ce personnage d'enquêteur anar qu'il touche un large public, pour LE POULPE (1998), avec Jean-Pierre Darroussin. Le réalisateur signe ensuite les remarqués UNE AFFAIRE PRIVÉE (2002), CETTE FEMME-LÀ (2003), LE CONCILE DE PIERRE (2006, photo du tournage) et LA CLEF (2007), à l'atmosphère sombre, à l'intrigue labyrinthique et à la mise en scène hypnotique.
Dans les deux premiers, un enquêteur fatigué (François Manéri/Thierry Lhermitte ; Michèle Varin/Josiane Balasko) enquête dans une ambiance dépressive. Dans les deux suivants, un quidam, campé par Monica Bellucci puis Guillaume Canet, se retrouve aspiré dans un dédale existentiel et paranoïaque.
Avec un sens aiguisé de la distribution de rôles, Guillaume Nicloux offre des rôles de choix à ses interprètes principaux, comme à une galerie de seconds rôles marquants. Il filme des stars (Catherine Deneuve, Vanessa Paradis, Jean Rochefort), des vedettes (Marion Cotillard, Frédéric Diefenthal, Clovis Cornillac, Sami Boujila) et les précieux Philippe Nahon, Yves Verhooven, Dominique Bettenfeld, Yann Goven ou Françoise Lebrun.
Il se laisse aller au loufoque total pour HOLIDAY (2010), aventures déglinguées dans un hôtel de province, avec Darroussin, entouré de Judith Godrèche, Balasko, Biyouna, et d'une galerie de second rôles décapants.
Nicloux signe aussi le court métrage LUCIE (2000), avec Sylvie Testud, pour SCÉNARIOS CONTRE LA DROGUE, apparaît dans SEUL CONTRE TOUS de Gaspar Noé (1998), coécrit le scénario de BLANCHE (2002) avec son réalisateur Bernie Bonvoisin, et enseigne à la Fémis.