“Valley of Love”: un huis clos dépouillé et captivant

La force de Valley of Love est de ne pas chercher à raconter plus que ça. Depardieu, Huppert, leur art immense projeté face à face encore une fois, jamais en surrégime et captivants de bout en bout.

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Depardieu et Huppert sur les traces du fils perdu.

Sélectionné à Cannes, mais reparti bredouille, ce film confronte Isabelle Huppert et Gérard Depardieu aux mystères de la vie et de la mort. Magique.

« Valley of Love » est à la fois un mirage et un vertige. Un film qui dit que, de toute façon, bien plus que la mort, la vie nous échappe.

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Valley of love : Beau, tendre et épris de jolis moments de grâce

"Beau, tendre et épris de jolis moments de grâce, Valley of Love est de ces vibrantes errances à ciel ouvert sublimes, mystiques et puissantes qui manquaient cruellement au cinéma français et même, plus directement, à une année cinéma de 2015 qui n'a décidément pas fini de nous surprendre"

La critique complète, c'est sur le site des fuckingcinephiles

Depardieu en état de grâce, dans un film qui traite du deuil avec subtilité.

"La mise en scène ultra-maîtrisé de Nicloux traduit incroyablement la pesanteur du lieu - oppressant et libérateur - comme celle des corps."

Valley of Love, film onirique et fantastique

Présenté à Cannes la semaine dernière, et dernier film français entrant en lice dans la compétition, Valley of Love est un long métrage inclassable ne ressemblant à rien de connu. 

Onirique et fantastique

L'histoire : Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant. Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael...

Lorsqu'il y a une quinzaine d'années, j'ai vu pour la première fois Le Poulpe, je n'aurais jamais imaginé voir un jour un tel film de la part de Guillaume Nicloux. Quelques années plus tard, son talent  est incontestable et Cette femme-là, restait à mes yeux (et jusqu'à aujourd’hui) l'un de ses films les plus réussi. Mais avec Valley of Love il signe sa mise en scène la plus maîtrisée et le film m’a convaincu de bout en bout.  Comme seul Guillaume se le faire, Valley of Love est un savoureux  mélange de simplicité (On ne  pourrait faire plus dépouillé)  de  mysticisme.
Avec la mort en filigrane. 

Le filmage, la bande son oppressante et  l'ambiance sont sublimes, travaillés.
Guillaume Nicloux ne joue pas dans la facilité, prenant son temps en étirant les plans séquences et distillant un doux malaise. Il  livre également des images sublimes sur la Death Valley mais aussi sur ces deux  monstres sacrés. Le jeu du duo Depardieu- Hupper atteint des sommets.
Gérard Depardieu  est état de grâce avec  son jeu  en sobriété, en retenue et ne s'étant jamais  autant livré face à la caméra. Isabelle Huppert, impeccable, livre une prestation impressionnante de maîtrise et de lâcher prise. 

Pari audacieux et extrêmement périlleux mais pari réussi.  

Je ne révélerai rien du dénouement de cette histoire ou de certaines scènes magnifiques mais je vous assure que  Valley of Love vaut assurément le voyage.

Percutant !

Date de sortie, 17 juin 2015 

A noter, que le film est en ouverture  au Champs-Elysées Film Festival 2015 

Valley of love : l'avis de Bruno Cras, spécialiste cinéma à Europe 1.

"Au début, on est plutôt surpris et amusé par les clins d'œil du film", assure Bruno Cras. Gérard Depardieu joue ainsi "un acteur appelé Gérard", Isabelle Huppert incarne quant à elle "son ex-femme, Isabelle". Chacun d'eux a reçu une lettre envoyée par leur fils, avant son suicide. Dans ce courrier, le défunt leur donnait rendez-vous dans la "Vallée de la Mort", promettant de leur faire un signe. La mère y croit dur comme fer, aussi irrationnel soit le projet. Le père est plutôt venu à contrecœur, mais ils acceptent de s'y rendre.

Bruno Cras est pourtant resté sur sa faim. "Le spectateur a l'impression de voir Gérard Depardieu et Isabelle Huppert en plein voyage touristique, échangeant des banalités ou évoquant leur relation d'autrefois", raconte notre spécialiste cinéma.  A l'écran, Gérard Depardieu se plaint régulièrement d'avoir grossi, là encore comme un clin d'œil à la réalité. L'acteur traine tout le long sa "silhouette imposante" sous le soleil de plomb, décrit Bruno Cras.

La prestation des comédiens "n'est pas en cause" mais l'ensemble paraît "anecdotique" alors que "les enjeux du film, séparation, abandon et difficulté de faire le deuil, devraient nous bouleverser", déplore le journaliste, avant de trancher : "ça ne passe pas."

Source  : http://www.europe1.fr/culture/the-valley-of-love-depardieu-et-huppert-en-voyage-touristique-970046