
Mathieu Nicourt est l'un des premiers champions français de Mixed Martial Arts (Free Fight) professionnel.
Parallèlement à sa carrière sportive, Mathieu démarre également comme comédien.
Il tiens un rôle important dans "l’enlèvement de Michel Houelbecque."
Rencontre.
Nicolas : Bonjour Mathieu. D'abord merci d'avoir accepté et surtout d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Si je ne me trompe pas, on vous a déjà vu dans "La Clef" et vous vous retrouvez une fois de plus dans le même lieu de tournage. Mais comment vous êtes-vous retrouvé acteur ?

Mathieu : Complètement par hasard et grâce à Guillaume Nicloux. Il recherchait un personnage pour incarner un méchant (un homme de main) dans la Clef et je pense qu'il voulait quelqu'un qui ne soit pas nécessairement un acteur.
Il a donc cherché dans le milieu du MMA.
Ses collaboratrices sont venues me faire faire un bout d'essai et il m’a pris.
Aviez-vous déjà vu un film de Guillaume Nicloux avant de travailler avec lui ?
Je n'avais pas vu de films de Guillaume avant et j'ai adoré son travail. Ses films explorent des parties très intimes des personnages mais sans jamais répondre complètements aux questions que l'on se pose. Il reste toujours une incertitude. Il y a aussi souvent un côté sombre que j'aime beaucoup.
Je partage ton point de vue. Guillaume a une façon particulière de diriger les acteurs. Comment s’est déroulé le tournage ?

J'adore la façon de travailler de Guillaume. J'ai fait quelques tournages avec d'autres réalisateurs entre La Clef et L'Enlèvement de MH et je n'ai jamais retrouvé ça. Guillaume t'oriente mais te laisse être toi. C'est la personne et ce qu'elle dégage qui l'intéresse et pas l'acteur. Et ça fait une énorme différence.
Il ne te livre jamais toute l'histoire sans doute pour que tes réactions restent spontanées.
Pour mon premier rôle dans la Clef, je me suis retrouvé à tourner une scène importante avec Vanessa Paradis alors que je n'y étais pas du tout préparé.
Mais L'Enlèvement de Michel Houellebecq était une expérience extraordinaire dans la mesure où j’interprète plus ou moins mon propre rôle. C'est comme si Guillaume nous avait téléporté avec mes deux compères, dans un univers où nous avons vraiment enlevé Michel Houellebecq. Et là il faut improviser et se débrouiller.
Le fait de tourner avec mon propre chien était le pompon. Je me passionne pour le dressage depuis quelques années et le fait de pouvoir apporter cette autre partie de moi dans le film était surréaliste.
L'ambiance était bonne ?
L'ambiance était excellente. J'avais fait la connaissance de Maxime et Luc dans La Clef et nous nous étions très bien entendus. Nous avons continué de nous voir de temps en temps après le film. Et je me suis aussi très bien entendu avec Michel. C'était bien-sûr passionnant, venant des sports de combat, de me trouver confronter au plus grand écrivain français actuel. Mais surtout, le vrai Michel est une personne sensible et attachante. Bien plus que ce qu'il ne laisse paraître dans les médias.
Ça a été une formidable aventure. Je rempile sans hésiter.
Avez-vous d'autres projets cinéma ?
Niveau tournage, je viens de jouer dans un clip qui s'apparente à une série policière et devrait bientôt faire du bruit (mais je ne peux en dire plus pour le moment). J'ai également dirigé toutes les chorégraphies de combats du clip, ce qui fut une nouvelle expérience très enrichissante.
Quelques castings intéressants pour bientôt mais rien de certain. On verra ce qui se présente!